lundi 25 février 2008

Le triomphe de la particratie en Belgique

Le nord et le sud politique du pays (partis politiques flamands et francophones) préparent le triomphe de la particratie en Belgique.



La date limite pour la formation d'un gouvernement fédéral belge "définitif" ayant été fixée en mars 2008, les palabres entre partis politiques s'organisent à nouveau en Belgique.

Si, en Belgique, le vote reste obligatoire, le respect du choix de l'électeur ne l'est pas.

- Le résultat des élections législatives de juin 2007 n'a pas été suivi, après des mois de palabres entre partis politiques.

- Un gouvernement belge intérimaire a été constitué en décembre 2007, en faisant entrer le parti socialiste francophone (PS) perdant de ces élections législatives.

- La composition d'un gouvernement fédéral "définitif" se négocie entre partis politiques.

Tenir compte du résultat des élections législatives de juin 2007 n'est pas la priorité absolue en Belgique qui s'affiche clairement comme une particratie où le système des amis des amis à tous les étages a remplacé depuis longtemps le choix de la population.

Population belge qui ignore quelle sera la composition de son gouvernement fédéral, plus de 8 mois après les élections législatives de juin 2007... Lire plus (PDF).

Dans un pays où les "élections" sont des rassemblements populaires obligatoires et organisés pour mener des sondages d'opinion, les belges peuvent déclarer fièrement : "La Belgique est une démocratie, on a voté mais pas pour ça".

La situation belge est bien connue.

Si le nord du pays (Flandre) serait économiquement viable en Etat indépendant, le sud (Wallonie sous domination socialiste) ne le serait pas. Qui envisage de déclarer l'indépendance de la Wallonie ?.

Les Wallons sont donc enclins à chercher des compromis en Belgique et des alliances si la situation belge évolue : avec la France, le Grand-Duché de Luxembourg, Bruxelles (qui se trouve en région flamande de Belgique).

Ce qu'on qualifie d'évolution du fédéralisme en Belgique c'est toujours un peu plus d'éloignement et d'autonomie pour la région la plus riche de Belgique (Flandre).

Il est donc utile de constater que la Wallonie paie le socialisme qui la domine depuis des décennies et son retard de développement économique.

vendredi 15 février 2008

Belgique, la démocratie confisquée


"La Belgique est un pays où on abreuve la population du nord au sud de perpétuelles gesticulations politiques...".
Peut-être pour voir qui aura le premier le courage de dire stop mais le référendum n'y existe pas.

La Belgique est un pays divisé.

Même si certains parlent de Belgique unitaire, il n'en reste plus rien dans la réalité politique : un gouvernement wallon, un gouvernement flamand, un gouvernement pour la région de Bruxelles, un gouvernement fédéral.
Des demandes multiples pour plus d'autonomie et de perpétuelles réformes de l'Etat.
Tout cela pour un pays d'environ 10 millions d'habitants...

Il existe un mal belge.

Celui de vivre dans un pays divisé et d'y vivre sous la domination (la toute puissance) des partis politiques (des présidents des partis politiques).
Vivre dans une particratie et dans le système des amis des amis à tous les étage (le sud du pays, la Wallonie dominée par le socialisme depuis des décennies étant un modèle du genre).

La division belge se présente comme géographique, linguistique et économique entre le nord du pays (la Flandre néerlandophone) et le sud (la Wallonie francophone).
Avec le nord dominant l'économie et le sud, en retard de développement économique avec des taux de chômage records et sous la domination du parti socialiste depuis des décennies.

Il y a bien longtemps que la Wallonie a perdu sa puissance économique (c'est un souvenir du 19ème siècle et du début du 20ème siècle) et peine à garder un semblant d'économie avec l'assistance des millards d'euros des aides européennes (période 2000-2013).
Il est donc exact de dire que les wallons sont assistés, même si cela ne favorise pas leur ego.

D'autres régions d'europe ont obtenus des aides financières de l'Europe.
C'est le cas de l'Irlande qui a enregistré une croissance économique remarquable avec un taux de chômage actuel quasi nul, donc le plein emploi.
On ne peux pas en dire autant de la Wallonie (sud de Belgique).
Il semble plus facile pour un Ministre-Président de la région Wallonne de démissionner suite à l'inculpation et l'incarcération d'un ami de trente ans pour abus de biens sociaux que d'y apporter la prospérité.
Il manque dans cette région le dynamisme (ses taux de chômage records le prouve) qui pourrait essayer de rivaliser un peu avec le nord du pays.

Le socialisme avec son système des amis des amis à tous les étages, les clans, les baronnies locales, le clientélisme, le népotisme se présente comme une grande bureaucratie dans une région de fonctionnaires (pour ne pas dire de pistonnés qui attendent souvent la pension assis derrière un bureau et de fils et filles de untel ou untel des partis untel ou untel, toujours bien placé par et dans le parti).

L'ensemble de la population (passive, comme le courage manque) regarde le spectacle des tribulations politiques accompagnées des promesses, inculpations, incarcérations, démissions de mandataires publics socialistes et scandales multiples.

Que faire ?.

La démocratie (peut-on encore parler de démocratie en Belgique ?) se trouve confisquée par les partis politiques.
Pour rendre cette confisquation moins visible ?.
On organise (avec hypocrisie) la quinzaine de la démocratie.
Avec quelques questions : Pourquoi assiste-t-on à une augmentation des votes pour les partis d'extrême droite ?. Qu'est-ce qui crée ce sentiment de peur et de désarroi ?.

On peut trouver dans la publication Solidaris, n°4 - Août 2006, de la FMSS (mutualité socialiste et syndicale) ces questions posées à Jérôme Jamin, chercheur à l'Université de Liège (Wallonie), à la veille des élections communales d'octobre 2006.

Réponse : "Il y a plusieurs raisons, mais je pense que le régime politique de notre pays engendre en partie ce sentiment de désarroi. Chez nous les partis politiques ont un pouvoir démesuré et finalement ce ne sont pas les élus qui font la politique, mais les partis. Si par exemple une partie de la population veut sanctionner un élu lors d'un vote, cela n'est pas toujours efficace parce que cet élu ne sera pas pour autant nécessairement sanctionné au sein de son parti.
Cela crée un décalage entre les citoyens et la politique, ce qui engendre une perte de confiance
."

NDLR : Il est facile de comprendre qu'il ne suffit pas d'organiser un rassemblement populaire obligatoire que l'on qualifie un peu vite d'élections (et même d'élection directe alors que celui qui aura le plus de voix pourrait ne pas être élu... Une réalité lors des élections régionales en Belgique.) pour gagner la palme de la démocratie.

Quelles sont les alternatives ?.

Réponse : "Il est toujours possible de contester de façon positive, en votant pour d'autres partis démocratiques, en votant pour un élu plutôt qu'un autre, en soutenant des gens compétents, en votant blanc, en ne votant pas, en s'investissant dans des mouvements qui luttent pour le changement dans le respect de la démocratie...".

Encore faut-il que la démocratie ne soit pas confisquée...

Donc, quelles sont les alternatives ?.

Pourquoi pas la (seule) vraie démocratie ?. La démocratie directe. Il manque le courage ?.


_________________________________________


Février 2008

Depuis la publication de cet article, les belges attendent toujours la mise en place du gouvernement fédéral issu des élections législatives de juin 2007 et personne dans la population Belge ne peut dire ce qu'il sera...

Actuellement, un gouvernement intérimaire dans lequel on a fait entrer les perdants des élections législatives belges de juin 2007 (parti socialiste) continue les palabres entre présidents des partis politiques en vue de former, pour le 23 mars 2008, un gouvernement "définitif"...


Lien : ici.



P. Gillon
31/08/2006 Màj : 17/07/2007