La gauche et la droite en Belgique, il n’y a plus que les imbéciles pour y croire ?.
Le système de vote en Belgique repose sur un scrutin proportionnel.
Les partis politiques forment des alliances, souvent en concluant des accords avant les élections pour marquer des préférences pour une majorité qui gouvernera avec untel parti plutôt qu’un autre après.
L’après élection donne lieu à des discussions, parfois longues, pour former des majorités. Les présidents des partis politiques auront le dernier mot en Belgique.
On qualifie parfois ces discussions de discrètes, voir même secrètes puisqu’on (la population) sera informés, après celles-ci, des accords conclus.
Le vote qui, ailleurs, constitue LE choix du peuple souverain devient de plus en plus symbolique en Belgique puisque les combinaisons possibles entre les partis politiques pour former des majorités sont souvent tellement nombreuses que personne ne peut dire, même après les élections, quelle majorité sera formée… avant que les présidents des partis politiques ne décident entre eux.
Une méthode qui consiste à s’entendre entre soi (quelques présidents de partis) est-elle bonne pour la démocratie ?.
On pourrait en douter, même si les convocations électorales en Belgique portent la mention « Le vote est obligatoire ».
Cette méthode incite plus politiquement à s’entendre qu’à réellement s’opposer puisqu’il va falloir en final se partager les postes à responsabilités (partager le pouvoir).
La Belgique ne sera pas le pays des grandes réformes et des oppositions entre la droite et la gauche puisqu’elle ne connaît que des gouvernements de coalition. Une sorte de carrousel où chacun à tour de rôle va s’asseoir à la table du pouvoir avec les uns et les autres.
Un manque d’information sur le fonctionnement du « système belge » conduit ceux qu’on nomme les militants à imaginer, à la base de l’édifice, le triomphe d’un parti (le leur) alors qu’on négocie au sommet les alliances avec ceux que la base considère comme ses « ennemis ».
On pourrait en rire, pour les uns, entre présidents de partis politiques, autour d’une table dans un grand restaurant alors qu’on parle de refaire le monde devant sa bière au comptoir d’un bistrot pour les autres.
Bien sûr, il n’y a rien de comparable en Belgique entre ceux qui prennent réellement les décisions et ceux qui imaginent pouvoir les prendre.
Pas plus qu’il n’y a vraiment de points communs entre le directeur général d’une entreprise et le manoeuvre.
Ce qui fait, ici bien plus qu’ailleurs, de la Belgique politique le royaume du « système des amis à tous les étages » et des cumulards porté par la base de ceux qui en ignorent le fonctionnement.
Documents : Politique en Belgique (PDF), Code électoral 2009 (PDF).