La Belgique voit se multiplier les actes criminels...
Depuis quelques années, la Belgique connaît une multiplication des actes criminels les plus graves : l'affaire Dutroux, l'affaire Lecrenier, l'affaire Fourniret, crime pour voler un lecteur MP3 à Bruxelles, crime raciste commis de sang-froid à Anvers, crime de Nathalie et Stacy à Liège, crime "gratuit" d'un jeune à Binche,...
Bien souvent ce qualificatif de crime peut-être remplacé par celui d'assassinat.
Il s'agit d'une manifestation de l'état du mal-être d'une société qui ne parviens plus à donner des limites et des objectifs clairs.
Si en Belgique on peut avorter pour 3 euros pourquoi ne pas tuer pour une cigarette, un lecteur de MP3. Ou même pour rien ?.
Le respect de la vie n'étant plus revendiqué comme une valeur fondatrice de la société belge (un thème ringard face à l'assouvissement des désirs de consommation et de bien-être immédiat).
Puisque rien ne peut (ne veut ?) empêcher l'acte, quelle réponse donner après ?.
Quelle condamnation par quel tribunal ?. Ici se pose la question de la peine et de sa durée.
Le système belge (le législateur belge) a choisi de donner un espoir, une possibilité de reclassement dans la société pour les criminels (y compris pour les auteurs des crimes les plus graves).
Ce qui expose au risque de la récidive, toujours possible, et à d'autres victimes d'un récidiviste.
On pourrait qualifier ce choix de risque imposé à la société par le législateur qui veut donner une chance au criminel.
Dans le cas des crimes les plus graves, faut-il faire prendre ce risque de récidive à la société ?.
Une condamnation à perpétuité étant synonyme en Belgique de quelques années de prison, il se pose la question des peines incompressibles ou de la perpétuité réelle.
Comment réagit-on ailleurs ?.
Aux Etats-Unis, la peine de mort reste d'application dans la majorité des Etats et la perpétuité réelle (jusqu'à la mort naturelle en prison) une réalité.
Il y a bien peu de chance qu'en Belgique on rétablisse la peine de mort et l'exécution des condamnés à mort.
Une peine de prison incompressible de 20, 30 ans reste inimaginable aux yeux de certains (barbarie ?).
Dans le cas des crimes les plus graves, n'y a-t-il pas un affront aux victimes (et à leurs familles) par une libération jugée un peu rapide de l'auteur des faits ?.
Lorsqu'on supprime une ou plusieurs vies, il est en effet assez difficile de comprendre pour la famille des victimes que l'on soit remis en liberté, en Belgique, après quelques années prison et exécuté ou devant passer le reste de sa vie en prison aux Etats-Unis.
Une peine incompressible de 20 ou 30 ans de prison avant d'examiner une possibilité de remise en liberté serait-elle incompréhensible par le législateur en Belgique ?.
Il est vrai que lorsqu'on pratique journellement en Belgique des avortements à 3 euros...
P. Gillon - 26/02/2007 - Lien